C’EST QUOI L’AUTO SABOTAGE ?

L’auto-sabotage, c’est l’ensemble de ces attitudes, habitudes et comportements que nous mettons en œuvre, avec parfois beaucoup de ténacité, et qui, paradoxalement, nous empêchent de faire ce que nous voulons ou avons besoin de faire, et finissent par se retourner contre nous.

Ces conduites et comportements sont plus ou moins conscients, plus ou moins contraignants, plus ou moins répétitifs. Ils constituent une entrave à notre liberté d’être (capacité à aimer, capacité à prendre soin de soi, capacité à pouvoir proposer des relations interpersonnelles saines). Ils sont des obstacles à notre sérénité et à notre bien-être. Vous est-il déjà arrivé une de ces expériences ?

 

Depuis des semaines, vous avez lutté pour avoir plus d’argent. Et enfin, vous avez réussi à gagner cette somme. À ce moment, « par hasard », la machine à laver le linge se casse et l’achat de la nouvelle machine coûte plus ou moins la somme d’argent que vous venez de gagner.

 

Vous êtes en train de vivre une magnifique relation, tout est harmonie, les choses marchent comme sur des roulettes. Tout d’un coup, un sentiment d’insatisfaction vous attaque, et « maladroitement » vous faites quelque chose qui abîme le libre flux de cette relation. Ou pire, vous vous disputez avec votre conjoint. Vous faites alors tout pour vous réconcilier et quelques jours plus tard, « inconsciemment », vous attirez un nouveau conflit.

 

Vous êtes en chômage depuis un certain temps, vous avez un rendez-vous de travail et vous arrivez en retard « à cause » d’une panne de métro. Ou bien, vous obtenez le travail, tout semble bien se passer. Et pourtant, votre période d’essai n’est pas renouvelée.

 

Vous avez du surpoids et vous faites un régime après l’autre. Pourtant, à la première crise d’angoisse vous mangez toute une tablette du chocolat.

 

Vous voulez arrêter de fumer, car vous savez que ça vous fait du mal. Mais quand quelqu’un vous fait une remarque en relation à la cigarette, vous vous mettez en colère. Quelques mois plus tard, quand vous vous arrêtez enfin de fumer, vous apprenez une mauvaise nouvelle et vous fumez une première cigarette pour vous détendre. Et c’est alors reparti, vous ne pouvez plus vous empêcher de fumer.

 

Vous faites du développement personnel, vous avez fait des stages, vous avez lu des livres, mais vous n’avez pas encore transformé votre vie. Après chaque stage, vous n’arrivez pas à mettre en pratique ce que vous avez appris. Même si vous savez quoi faire pour aller mieux, vous n’avez pas la force de le faire dès qu’il y a une situation difficile. Et malgré toutes les techniques que vous connaissez déjà, il vous semble difficile que cela puisse réellement vous aider à transformer votre vie.

 

L’Auto-Sabotage : késako ?

Le système d’Auto-Sabotage est un mécanisme du mental, qui s’oppose au changement et en particulier à votre évolution. Il est constitué croyances, d’attitudes, d’habitudes et de comportements plus ou moins conscients.

 

Ce mécanisme :

 

-vous maintient dans votre zone de confort.
-Vous empêche d’avoir ce que vous voulez.
-vous rend insatisfait, même les fois où vous avez eu ce que vous voulez.

 

Il se présente par une voix intérieure, vous savez bien, cette petite voix qui vous critique ou vous juge, et vous dicte des comportements inappropriés qui vous font échouer. Sa forme préférée pour nous faire frémir ? Nous filer le doute !!!

 

Il est aussi parfois appelé « Critique intérieur », « Juge Intérieur », « Auto-Saboteur »,« Parasite » . Quoi qu’il en soit, qu’il vous empêche d’agir ou qu’il vous pousse à agir de manière inadéquate, c’est avec les blessures, un des freins les plus puissants à votre évolution.

 

Un auto saboteur est semblable à un ami qui s’invite…

…   qui paraît bien intentionné au départ, mais qui, très rapidement, se comporte comme un intrus, se transformant en véritable terroriste qui va, soit contrecarrer les décisions que nous prenons ou les choix de vie que nous faisons, soit nous entraîner dans une direction qui, nous le sentons, n’est pas bonne pour nous, mais que nous ne pouvons pas nous empêcher de prendre !

 

En plus, il est super habile pour avancer des raisons très pertinentes et censées, pour nous inciter à faire ce qui n’est pas bon pour nous ou pour nous suggérer de ne pas faire ce qui, au contraire, pourrait être bon pour nous.

 

Cette petite voix, on la considère comme celle du bon sens et de la raison, ou au contraire comme une voix angoissée d’un petit enfant inquiet, ou d’un adulte fragile, perdu, qui a besoin d’être rassuré et apaisé, ou d’un adolescent révolté qui cherche à s’affirmer, ou encore d’un expert dont l’expérience ne peut être mise en doute.

 

♦ Parfois encore, on associe cette petite voix à l’image d’un parent culpabilisant ou critique, donneur d’ordre, de leçon ou de conseil : « Tu dois… tu ne peux pas ne pas faire… tu te dois de… il faut que tu… »…

 

En bref, cette petite voix joue principalement sur le registre des doutes, des peurs et de la culpabilisation, mais aussi sur l’image de soi. En ce sens, elle peut alimenter une certaine «bonne image » que nous avons besoin d’entretenir en nous-mêmes, pour nous ou pour les autres !

 

Images du bon père ou mari, de la bonne mère ou femme idéale, du bon employé, du bon fils ou de la fille parfaite, que nous avons intériorisées et que nous allons nourrir et entretenir durant des années. Ça vous parle, non ?

 

Images le plus souvent nourries de peurs irréalistes, aussi peu réelles que ne le sont la plupart des peurs. Peur de dire, de ne pas dire, de faire, de ne pas faire, d’être vu ou jugé comme on ne le veux pas ou étiqueté de façon péjorative; peur de ne plus être aimé, d’être rejeté, d’être nié, et bien d’autres encore.

Mais comment donc ces petites voix, ces auto saboteurs sont-ils entrés dans notre existence ?

 

Parfois, très tôt, par des messages clairement négatifs (semblables à des refrains de chansons connues), ou pire via des messages plus ambigus, nous visant indirectement quand nous étions enfants ou à l’adolescence.

 

« Oh! Celui-là, il vous en fera voir !»
« Celle-là, on voit tout de suite qu’elle fera courir les hommes! »
« Celui-là, il faudra le tenir serré si vous ne voulez pas que ça finisse mal un jour!»
« Je n’en ai pas connu beaucoup comme lui, aussi têtu que son grand-père! D’ailleurs, dans cette famille, il n’y en a pas un pour sauver l’autre! »

 

Ces derniers sont à l’œuvre depuis l’enfance et semblent, aux yeux de certains d’entre nous, remonter si loin dans le temps que nous les confondons avec nos origines et les considérons comme faisant partie de nous-mêmes, comme inscrits dans nos gènes, comme participant à notre caractère ou à notre personnalité.

 

Rien de pire que ces étiquettes posées, ces injonctions énoncées dans l’enfance : ils deviennent dans nos têtes de véritables diktats qui vont nous définir en tant que personne et conditionneront en plus par la suite la plupart nos comportements relationnels. Les injonctions sont le plus souvent déposées par nos propres parents ou proches pour tenter de nous faire entrer dans un moule, pour arrêter une action répétée, contrôler l’irruption des pulsions. Elles peuvent être imposées avec beaucoup d’amour (un amour inquiet, envahissant ou possessif!), mais rarement avec respect, et souvent avec autorité.

 

Certaines injonctions sont déposées non seulement sur la personne, mais aussi sur la famille, ce qui renforce parfois l’impact.

 

« Je me demande si cet enfant trouvera un jour quelqu’un qui l’aimera autant que moi! »
« Regardez-le, à peine quelques jours et il a déjà le caractère de sa mère! »
Mais il y a aussi, des ordres, leçons ou conseils qu’on s’auto-inflige, des interdits, des censures, ou même des défis qu’on s’impose seul : « non, t’arrête pas, t’as pas fini ton message.

 

Pas moyens de te reposer avant d’avoir fini ! » ou encore « tu le vois le carré de chocolat là, ben regarde le bien parce que tu n’es pas prête d’y toucher »…

 

Ce sont le plus souvent des moyens de défense pour faire face à une nouvelle personne, une situation de crise ou de stress, ou à un événement traumatisant, qui a brutalement envahi l’espace de vie privée ou professionnelle, auquel certains répondent par l’équivalent d’une politique de la terre brûlée pour éviter de craquer, de succomber ou de tomber plus bas.

 

Ces ordres, ces censures, ces interdits transformés en moyens de défense sont nécessaires peut-être au moment où on se les impose, ils sont des protecteurs ou des consolateurs utiles, mais ils vont se révéler être, par la suite, de véritables blindages, d’insupportables prisons qui enferment et inhibent les potentialités réelles. Un exemple : mon anorexie a été un moyen pour moi de me couper de mes émotions et donc de souffrir atrocement des conséquences de la mort de ma grand-mère…. Sauf que je me suis enfermée dedans, en m’injectant l’ordre de ne pas manger, de ne pas profiter etc… jusqu’à en crever pratiquement.

 

Et qu’est-ce que c’est dur de se libérer de ses propres injonctions !!!! Alors là, on est champion du monde de la fidélité à nos petits ordres qu’on s’inflige ! Peut-être en souvenir du petit garçon ou de la petite fille que nous avons été et qui a survécu grâce à elles. Ces injonctions, ces diktats nous ont protégés, aidés à traverser des phases délicates, et y renoncer serait nous rendre vulnérables et pire, souffrir, du moins le croyons-nous !

 

Chez certains, tout se passe comme s’il était important de réveiller le diable qui est présent en eux et qui va les déstabiliser, et leur donner également le sentiment qu’ils sont vivants, qu’ils existent, puisqu’ils « rament » ou qu’ils souffrent.
Quelles sont les causes de l’addiction à l’autosabotage ?

 

 

Voici quelques symptômes de l’addiction à l’auto-sabotage :– Évitement et/ou résistance,
– Quitter ou stopper une suite Evènements positifs,
– Peur du bien-être, du succès ou du bonheur,
– Ne pas agir quand un acte est requis ou indiqué,
– Indécision,
– Se sacrifier pour les autres,
– Désirer ardemment une certaine expérience, mais insister pour qu’elle prenne une            forme qui ne peut pas ou ne pourra pas fonctionner,
– Désirer quelque chose qu’ils n’obtiendront jamais s’ils continuent à faire ce qu’ils font,
– Ressentir que leur vie est sujette à une espèce de mauvais sort, qu’ils sont maudits,
– Se sentir nul(le), inutile et sans valeur,
– Ne pas changer leur comportement après qu’il est provoqué de nombreux problèmes        ou  échecs,
– S’aliéner les personnes qui peuvent leur offrir le plus d’aide ou d’avancement,
– Rechercher ardemment l’attachement mais éviter l’intimité,
– Avoir le sentiment que «ça ne collera jamais» ou qu’ils n’appartiendront jamais à un     groupe,
– Être attiré par des personnes non-disponibles,
– Perdre des amis ou des proches en sabotant la relation avec eux,
– Perdre des amis ou des proches qui ne peuvent plus endurer leur frustration de voir            une personne qu’ils aiment se placer constamment dans une trajectoire de rupture,
– Enclencher facilement un sentiment de honte,
– Tomber malade souvent, spécialement pour éviter des situations ou des choix épineux,
– S’autocritiquer,
– Refuser les traitements ou les médicaments aidants,
– Être particulièrement lent à rechercher ou utiliser des remèdes pour des maladies ou        des blessures.

 

Nous faisons tous ce genre de chose de temps en temps. Même une personne dépendante à l’autosabotage ne les fait pas toutes, mais elle se retrouve régulièrement bloquée dans une forme de ces patterns ou attitudes. Quelques traits de caractères récurrents chez les victimes d’addiction à l’auto-sabotage : Échec de l’attachement durant l’enfance

 

Chaque personne addict à l’autosabotage possède des antécédents de liens affectifs non-sécurisants avec ses parents ou substituts parentaux. Un enfant « sécure » est aidé pour trouver un équilibre entre le contact (intimité) et l’exploration (autonomie).
Quand les parents sont incapables de fournir un lien sécurisant, l’enfant est obligé de choisir entre l’un et l’autre !

 

Une autre stratégie que l’enfant peut développer est de devenir « lié dans la distance » – ne pas s’impliquer avec le parent en étant très occupé ou éloigné=> l’enfant sacrifie son intimité.

 

Une autre stratégie est de s’accrocher au parent tout en exprimant de la colère indirecte, subtile, ambivalente, préoccupante ou résistante=> l’enfant sacrifie son autonomie.

 

Les enfants avec des parents non-sécurisants ne se sentent pas en sécurité dans aucune des deux stratégies donc ils restent coincés entre des envies d’intimité et des envies d’autonomie. On peut appeler cela du lien désorganisé et désorienté.

 

Parents critiques, dans le jugement, colériques ou non-sécurisant

Nous ne sommes pas surpris qu’un parent abusif soit la cause de la détresse d’un enfant. De même, il s’avère qu’un parent qui fait peur est aussi alarmant et laisse l’enfant sans aucune stratégie efficace pour vivre. Avec un parent critiquant et qui fait peur, un enfant est, psychiquement, livré à lui-même.

Les personnes addicts à l’autosabotage ont conçu un système par lequel elles survivent à la déception écrasante, à l’abandon dévastateur, aux montées de désespoir, aux fréquentes séparations, à la peur, à être incomprises et mal entendues.

Leur système a même été suffisamment puissant pour résister aux chuchotements séduisants de leurs propres esprits, qui leurs disent qu’elles feraient mieux de laisser tomber complètement.

 

Les addicts à l’auto sabotage sont dépendants à ce système car il les a sauvés de la destruction.

 

Les addicts à l’auto sabotage sont en manque de l’état qui est créé par l’auto sabotage – l’évitement.

Quoi que ce soit qui puisse aider à l’évitement peut être ajouté au répertoire. Ils peuvent passer de l’ignorance d’une activité à son usage addictif en une nuit.

 

Vivre dans l’évitement perpétue l’auto sabotage. Pendant qu’ils s’affairent à éviter les choses, ils ratent l’annonce importante ; ils n’agissent pas dans les temps ; ils ne voient pas les signes subtils de quelqu’un qui pourrait être un ami ; ils attendent trop longtemps pour faire une réservation, etc.

 

De cette façon, ils tombent dans un cercle vicieux auto alimenté sans cesse, familier aux autres types de personnes addicts : le sabotage amène à l’évitement qui amène au sabotage qui amène à l’évitement, un peu comme être ivre qui mène à la culpabilité qui pousse à boire et qui rend ivre.

 

extraits de Calorie pholie . com

 

 

Si le cœur vous en dit

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