Elle commençait à peine à comprendre…

…qu’elle était responsable de ce qu’elle vivait, elle continuait néanmoins à penser que rendre les autres coupables de ses déboires était bien plus confortable…en effet cette position de victime l’arrangeait la coquine… et elle savait aussi devenir bourreau à ses moments perdus , son Ego était le gardien de ses peurs, il avait pris possession de sa « partie matière » elle ne voulait absolument pas s’en séparer – bien trop pratique – tantôt elle fuyait tantôt elle attaquait en se faisant ainsi méprisante, arrogante en jetant son venin telle une vipère attaquée qui se défendrait…et projetant sur l’autre la faute et les menaces, mais l’autre n’était qu’un déclencheur, c’était la peine du petit enfant par rapport à ses fondamentaux qui n’avaient pas été respectés qui la faisait Ré-agir. Dire oui à son incomplétude pas possible encore. Elle voulait TOUT analyser, éplucher, disséquer, comprendre, décortiquer, son mental l’emmenait dans les méandres de ses tunnels sans qu’elle en soit consciente.

Le ressenti ….quèsaco ?

…dit-elle un jour à un thérapeute, visualiser ? ça prend combien de L ? « Et oui ma belle, la sensation est réelle et l’émotion est filtrée » lui répondit-il, elle eut l’impression qu’on lui parlait une langue étrangère, elle comprit alors que « son travail » avait commencé et qu’il ne durerait pas 9 mois …mais bien plus… Ses croyances étaient puissantes, elle niait sa partie divine, ne voyait absolument pas chez l’autre les belles et moins belles qualités qu’elle avait chez elle, elle continuait à se mentir et par conséquent à mentir aux autres, « et sans conflits à régler on ne vient pas s’incarner ».

Elle entendait ces mots qui faisaient écho dans son esprit et un dialogue interne s’installa :  « il est temps de choisir maintenant, travailles sur l’émotion et non sur l’interprétation qui elle découle du mental, cesses de vouloir tout maîtriser et interpréter, juste sens et observe » – elle luttait de toutes ses forces contre le fameux « lâcher prise », – le dialogue avec cette petite voix reprenait « la lutte est un outil qui permet le maintien du problème, le bien être c’est l’absence de lutte, la douleur ou la maladie ne sont que de simples informations, ton corps te demande de l’attention, Aimes ton équipe corps – mental – émotion,   tu peux choisir… glace vanille ou chocolat ? « Alors pourquoi continuait-elle à combattre ces manifestations….

trois conflits majeurs

En fait elle redoutait d’aller regarder en face un des trois conflits majeurs : ne pas être aimée, ne pas être acceptée, être jugée ou trahie. « Et oui on en est tous là…ou presque, car il y a ceux qui ne se poseront jamais de questions, alors sois heureuse d’avoir déjà quelques pistes et de te mettre en marche au lieu de râler constamment !  Tu sais la guérison c’est l’espace entre ton conscient et ton inconscient…laisses y entrer un peu de lumière tu verras bien…ou mieux… » il y a des deuils à faire c’est évident et tu y arriveras ! N’attends pas de résultat et ta résistance s’atténuera !

La nuit ne dormant pas, ces « causeries intimes » prenaient vie et elle se remémorait les notes, les expériences, les conseils prodigués en soin ou lors d’ateliers,  le « pourquoi » est culpabilisant, il oriente vers le problème ou la difficulté, si j’essayais le « comment » qui lui me dirigerait plutôt vers la solution et m’inviterait à réfléchir sur mon comportement, sur ma stratégie et non sur mon identité »…dans la pénombre on pouvait imaginer son visage esquisser une sourire….

Les jours et les mois lui semblaient des années, elle ne réussissait pas à valider les progrès et les petits pas qu’elle faisait, tranquillement, douloureusement, mais à son rythme, les prises de conscience se bousculaient pourtant, elle voulait aller vite toujours plus vite, comme si on pouvait donner naissance à une meilleure version de soi m’aime  en quelques semaines avec des programmes et des schémas qui étaient installés depuis des décennies ; le chemin était sinueux, et les cailloux nombreux.  Il y avait tellement de sujets à traiter, le respect, l’estime de soi, la confiance en soi, les domaines étaient aussi vastes que les prairies de Patagonie.

 

Elle se décourageait parfois, soupirait souvent…se taisait fréquemment…reformulait ses monologues internes….elle savait pourtant pertinemment que la plupart de ses peurs étaient inconscientes et que celles-ci conditionnaient fortement Sa relation aux autres et sa personnalité, et qu’elles gêneraient des stress,  des angoisses, des souffrances psychologiques ainsi que des dysfonctionnements physiques que son corps lui rabâchait en boucle, mais comment pouvait elle repérer avec précision Ces/Ses peurs, …car la majorité d’entre elles cessait d’agir dès qu’elle en identifiait la cause. Cette identification se heurtait justement au mode d’exploration qu’elle adoptait pour aller à leur rencontre, elle tentait de comprendre ses difficultés intellectuellement alors que ce sont les sensations et elles seules qui pouvaient la conduire directement et avec justesse à l’origine de ces/ses angoisses.  ..

Quoi ? Aller dans le corps, écouter, marcher en conscience ? ça veut dire quoi ? elle s’aperçut rapidement que le paraître avait bien plus fait partie de sa vie qu’elle n’aurait pu l’imaginer, comme modèle il y avait eu l’abnégation d’une mère qui avait occulté ses besoins fondamentaux si forts que la maladie puis la mort furent l’unique possibilité libératrice, puis un père « absent », cartésien, rationnel, logique, dialectique, et dictateur qui a pensé toute sa vie que les besoins se mesuraient essentiellement à l’abondance pécuniaire…à tel point que l’imprévu, la spontanéité, l’insouciance et l’authenticité avaient été des thèmes largement écartés des conversations familiales……………….

 

@ELIANE DENIAU ROUSSEL♥

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